À Mr Yves-Marie Gélard
- À Mr Yves-Marie Gélard
- Préface
- Kofesion
- Annaig
- Steredenn ar C’hozh-Keoded
- Pardon Sant Treveur
- D’ar barzhed eus ar C’hreisteiz
- ar Beorien
- Kanaouenn evit div vouezh
- an Disparti
- Lizher evit e c’hoar
- ur Sell diwar-lerc’h
- Diwar-benn ur c’hi
- D’ur c’henvreur
- ar Bloavezh triwec’h ha tri-ugent
- Karr an Ankoù
- Lizher eus ar gêr
- Diougan
- Ma c’halon a Vreizhad zo leun a velkoni
- Noluit consolari
- an Amzer da dont
- an Añjeluz
- Gousperoù an Anaon
Un jour, quand vous aurez connu de cette vie
Et les tendres désirs et l’âpre volupté,
Quand vous saurez le deuil dont la joie est suivie,
Vous verrez, mon ami, que tout est vanité.
Pour moi, comme un ermite en son bois solitaire
Repentant du bonheur d’un jour sans lendemain,
Le monde autour de moi peut s’ébattre ou se taire :
Je ne détourne plus la tête en mon chemin.
Et mon glas peut sonner. Je n’ai maudit personne
Pour les regrets sans fin dont j’ai souffert tout bas :
Dieu me rende en pitié le pardon que je donne
De ces coups dans le cœur dont on ne guérit pas !
Comme vous, j’ai rêvé que la vie était belle,
Aux jours où je croyais encore à l’avenir…
Mais qu’on me couche au moins, là-bas, tout auprès d’elle
Pour vivre ce n’est pas assez d’un souvenir.