Les hôtes des bosquets…
Les hôtes des bosquets ont cessé leur ramage
Et dorment dans leurs nids ;
C’est l’heure où l’on éprouve, assis sous le feuillage,
Des charmes infinis.
Mais en vain les zéphirs murmurent dans les branches
Des grands arbres du bois ;
Ce soir diffère hélas ! des soirs de ces dimanches
Tant aimés autrefois.
Toi qui savais chérir, épouse bien aimée,
Apparais à mes yeux ;
De grâce, un seul instant, descends sous la ramée
Pour me parler des cieux.
Oh ! dis-moi si bientôt je dois quitter la terre ?
Vivre hélas ! c’est souffrir.
Je déteste ce monde où je vis solitaire
Et désire mourir.
Que ne viens-tu ce soir des splendeurs éternelles
Me prendre par la main ?
Nous planerons ensemble emportés sur les ailes
D’un joyeux Séraphin.