Malheur !
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- Malheur !
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- Au bord de la mer
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- l’Eglise
- une Idée sombre
- Fuite
- Vision
- Aux Catholiques
Malheur ! la terre est vide et n’a plus de prophète
Malheur ! elle n’a plus de voix forte qui jette
L’anathème aux ailes de feu,
Le sol ne reçoit plus la divine semence,
Et cependant voyez ! la foule recommence
À crucifier l’Homme-Dieu !
Temple et vertu, tout meurt. Ah ! dans nos jours de crise,
Que n’ai-je un des rayons qui couronnaient Moise
Quand Jéhovah le vint chercher !
Que ne l’ai-je surtout cette verge féconde
Qui creusait jusqu’au marbre et fit bouillonner l’onde
Dans les entrailles du rocher !
Ah ! j’irais comme lui t’interroger en face,
Ô siècle dont le cœur est de bronze ou de glace ;
J’irais me dresser devant toi,
Calme et seul, et du bout de ma baguette austère
Je frapperais ton sein comme il frappait la lierre,
Et j’en ferais jaillir la foi !