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À M. Charles Labitte
Versailles, 1829
L’aube vient blanchir la plaine ;
L’aube décolore à peine
Le crépuscule d’ébène,
Et vers l’horizon lointain,
Une brise parfumée
Poursuit comme la fumée
Les nuages du matin.
La fleur s’ouvre avec délice,
Et le rayon du jour glisse
Dans son humide calice
Où l’eau du ciel tremble encor ;
Chaque fleur des champs scintille
Devant l’horizon qui brille
Comme un large océan d’or.
Et les familles ailées
Que la brise a réveillées
Voltigent dans les allées ;
Et je m’arrête, et je vois
L’aube gracieuse et molle
Jeter sa blanche auréole
Sur le vieux château des rois.
Oh ! que j’aime le feuillage,
Et ces rumeurs de village
Qui me font oublier l’âge,
Qui me parlent du berceau !
Oh ! qu’aux lueurs d’un ciel rose
Le cœur doucement repose
Endormi par le ruisseau !
Mais où s’en va ma chimère ?...
Adieu, palais et chaumière
Qu’embellit tant de lumière ;
Adieu, village et manoirs !
Je vais, laissant tout pour elle,
Je vais où sa voix m’appelle,
Où m’attendent ses yeux noirs.