les Vaches
Auteur
Genre
Poésie
Langue
Français
Source
Paris, Didier et Cie Libraires, 1882
Transcription
Sébastien Marineau
Dans le même ouvrage :
- À Brizeux
- le Chant du pilhaouer
- les Feux de la Saint-Jean
- le Combat des Trente
- Avant et après les noces
- À elle
- Vechoëvus, légende de Cornouaille
- la Chanson du blé noir
- le Hollaïka
- le Soir
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- Grallon le Grand et Corentin le Petit
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- Soir d’automne en Kerne
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- Immortalité
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- le Coutelas
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- la Croix de fleurs
- Le Mang
- Chœur des vagues
- Crépuscule
- Marie
- les Petits cailloux
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- À la bonne duchesse
- Soir d’été
- Monastères et châteaux
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- les Feux de Saint-Pierre
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- Sous la Terreur
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- les Pierres de Carnac
- la Procession
- Sehnsucht allemande
- les Vaches
- le Vieux château
- la Fête des âmes
- la Weladenn
- le Loup d’Hervé
- le Charivari
- Contraste
- la Moisson de Dieu
- Clair de Lune
- Sainte Anne d’Auray
- les Lucioles
- Submersion d’Is
- Avant et après Jésus
- le Jardin des Morts
- Encore une Sehnsucht
- le Vaisseau et le phare
- Soleil couchant
- le Commencement et la fin
- les Korrigans
- la Chanson des Grillons
- Dogme
- Épilogue
Avant de regagner la vieille métairie,
Les vaches viennent boire au bas de la prairie.
Sur leur peau, douce et lisse, on voit, à tout moment,
Passer et repasser un long frémissement.
Sous les arbres obscurs qu’une onde fraîche arrose,
Leurs yeux pensifs ont l’air de fixer quelque chose.
Mais, à ne pas mentir, ce n’est pas pour les voir,
Que tu montes la garde auprès de l’abreuvoir ;
La fille de la ferme, avec elles venue,
Laisse dans le flot clair tremper sa jambe nue ;
C’est elle, en vérité, que tu viens quelquefois
Guetter à son insu, caché sous les grands bois.