Sur la dune
Genre
Poésie
Langue
Français
Source
Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1922
Transcription
Sébastien Marineau
Dans le même ouvrage :
- Préface
- Post-scriptum
- Prélude
- Épithalame
- Son âge, son pays, son nom
- Anne-Marie
- Vos yeux
- Triolets à ma mie
- Bretonne de Paris
- Vision
- Là-bas
- Sur la beigne
- Lever d’aube
- les Peupliers de Keranroux
- la Chanson de Marguerite
- Confidence
- Sommeil
- Memoranda
- Madrigal d’hiver
- l’Enlèvement pour rire
- Premiers doutes
- En partance
- Le premier soir
- Bouquet
- Lassitude
- la Fleur
- le Bois dormant
- Chanson paimpolaise
- Romance sans paroles
- Novembre
- le Passant
- Évocation
- Rondes
- Papillons de mer
- la Complainte de l’âme bretonne
- Noëls de mendiants
- Sur un livre breton
- Dédicace
- À la Vallée-aux-Loups
- le Bandeau noir
- Recluse
- les Violiers
- Printemps de Bretagne
- Triptyque
- Couchant mystique
- Lits-clos
- ar Roc’h-Allaz
- le Roc’h-Allaz
- les Trois matelots de Groix
- Notre-Dame de Penmarc’h
- Marivône
- le Serment d’Hoël IV
- Noël à bord
- Cœur en dérive
- les Sept innocents de Pleumeur
- Prière à Viviane
- l'Île des sept sommeils
- le Pardon de la reine Anne
- Alésia
- Réponse de Fernand Mazade
- Anthéor
- Ariette dauphinoise
- À une normande
- Dialogue pendant la montée
- L’affût
- L’Algeiras
- Conseils à une belle nonchalante
- Matelots
- Run-rouz
- les Bigouden
- Membra Dei
- Medio de fonte dolorum
- Marc’harit Phulup
- Épitaphe pour Lise Bellec
- Pleine nuit
- Huelgoat
- Sur la dune
- Sérénade
- Soirs de Saint-Jean
- À Louis Boyvin de Saint-Malo
- Nocturne
- le Manoir
- le Rossignol
- la Dernière idylle
- Feux d’écobue
- Trop tard (souvenir de la mobilisation)
À Alexandre Verchin
Couchants marins, orgueil des ciels occidentaux !
Pour mieux voir s’exalter leur lumière engloutie,
Viens sur la dune à l’heure où rentrent les bateaux
Et regarde le soleil d’août, sanglante hostie,
Descendre au large des Etaux.
De son orbe que ronge une invisible lime
Surnage à peine un pâle dôme incarnadin.
Et la morsure gagne encore, atteint la cime.
Tout sombre. L’astre est mort, dirais-tu, quand soudain
Son reflet jaillit de l’abîme
Et, forçant les barreaux de l’humide prison,
S’éploie en éventail au fond de l’ombre chaude,
Comme si, par ces soirs de l’ardente saison,
Quelque grand oiseau d’or, de pourpre et d’émeraude
Faisait la roue à l’horizon.