Stourm an Tregont


- Introduction (extraits)
-
Chants mythologiques, héroïques, historiques et ballades
- Diougan Gwenc’hlan
- Aotroù Nann hag ar Gorrigan
- ar Bugel lec’hiet
- ar C’horred
- Liñvadenn Gêr-Is
- Gwin ar C’hallaoued
- Bale Arzhur
- Bosenn Elliant
- Merzhin en e gavell
- Merzhin divinour
- Merzhin barzh
- Distro Merzhin
- Lez-Breizh – ar C’himiad
- Lez-Breizh – an Distro
- Lez-Breizh – Marc’heg ar roue
- Lez-Breizh – Morian ar roue
- Lez-Breizh – ar Roue
- Lez-Breizh – al Lean
- Droug-kinnig Nomenoiou
- Alan al Louarn
- Bran
- ar Falc’hon
- Loeiza hag Abalard
- an Distro eus a Vro-Saoz
- Gwreg ar C’hroazour
- an Eostig
- ar Plac’h dimezet gant Satan
- ar Breur mager
- Kloareg Rohan
- an Tri manac’h ruz
- Janedig-Flamm
- Stourm an Tregont
- an Erminig
- Baron Jaouioz
- Filhorez an Aotroù Gwesklen
- Gwaz aotroù Gwesklen
- an Alarc’h
- Seizenn eured
- Azenorig c’hlas
- Paotred Plouie
- Seziz Gwengamp
- Ened Rosporden
- Jenovefa Rustefan
- Itron Varia Folgoad
- ar Re Unanet
- Fontanella
- Pennhêrez Keroulaz
- Floc’h Loeiz trizek
- Markiz Gwerann
- Maronad an aotroù Névet
- Marv Pontkallek
- Emgann Sant Kast
- Yannig Skolan – ar Gwall-daol
- Yannig Skolan – Truez an ene
- Pardon Sant Fiakr
- Kanaouenn al levier
- Bleunioù mae
- Chants de fêtes et chants d’amour
- Légendes et chants religieux
Voici un extrait des commentaires que Théodore de La Villemarqué a insérés dans le Barzhaz Breizh :
On connaît la cause de la bataille des Trente. Malgré la trêve conclue entre les Français du parti de Charles de Blois et les Anglo-Normands attachés à Montfort, des aventuriers étrangers, auxiliaires de ce dernier, ayant à leur tête un chef de bande appelé Bembrough, ravageaient le pays de Bretagne. « Brembrough avait pris Ploërmel, dit un poète français du temps, et menait les Bretons au gré de son caprice, quand un jour, le troisième de mars de l’année 1350, le bon seigneur de Beaumanoir, commandant de Josselin pour Charles de Blois, se rendit vers les Anglais et leur demanda raison. Or, il fut témoin d’un spectacle qui lui fit grand’ pitié ; il vit de pauvres paysans, les fers aux pieds et aux mains ; tous enchaînés deux par deux, trois par trois, comme vaches et bœufs que l’on mène au marché. Beaumanoir vit cela, et son cœur soupira. « Chevalier d’Angleterre, dit-il à Bembrough, vous êtes bien coupable en tourmentant ainsi ceux qui sèment le blé, et qui nous procurent la viande et le vin ; je vous le dis comme je le pense, s’il n’y avait pas de laboureurs, ce serait à nous, nobles, à travailler la terre, à manier le fléau et la houe, à endurer la pauvreté. Laissez-les donc vivre en paix, car ils ont souffert trop longtemps. – Parlons d’autre chose, Beaumanoir, répondit Bembrough ; les Anglais domineront, les Anglais régneront partout. »
Beaumanoir repartit : « Toutes vos bravades n’aboutiront à rien ; ceux qui parlent le plus agissent le moins bien. Mais, si vous le voulez, prenons jour pour nous battre ; on verra bien, par le résultat de la bataille, qui de nous a tort ou raison. – J’y consens, dit Bembrough. »
Ainsi fut jurée la bataille. »